Témoignage de Yannick Laville

KARATÉ CLUB d’ALBERTVILLE


Je m’appelle Yannick Laville.  J’ai commencé le karaté en 1976.  C’était l’époque «Bruce Lee».  Mon premier professeur s’appelait Raymond Macé,  2e Dan, élève direct de Monsieur Valentini.   Avec lui, j’ai découvert le karaté; très peu d’explications et beaucoup de répétitions techniques, un travail de combat dur, associé à une grande motivation: voilà le karaté qui m’a fait évoluer jusqu’au gradée ceinture marron, fin des années 70.


Pour raison de service militaire, j’ai arrêté le karaté.  A mon retour, le club n’existait plus, remplacé par le Tae Kwon Do.  Je n’étais pas attiré par ce style.  Je ne faisais plus rien.


Un ancien du club, Monsieur Patrice Trapani, me contacta pour reformer le club avec, pour professeur, Monsieur Valentini.  J’étais tout de suite d’accord.  C’était en 1983.


J’étais craintif au combat suite à des années de pratique où je servais de punching-ball aux plus gradés.  Monsieur Valentini l’avait bien compris, avec cette approche respectueuse de la personne, en expliquant l’intériorisation du corps dans les techniques de karaté, le travail de celles-ci en kata, Hihon et kumité, mon karaté prit une autre dimension et pour le seconde fois, je repassais ma ceinture marron.


Monsieur Trapani, l’assistant du club, nous quittait pour raison professionnelle au bout d’un an.  Poussé par Monsieur Valentini, je pris peu à peu la place d’assistant.


En 1985, Monsieur Valentini nous inscrit, Monsieur Partick Gaillard et moi, au passage de la ceinture noire et c’est ainsi que nous sommes devenus les deux premières ceintures noires du club.  Pratiquant pendant plus de dix ans 5 entraînements par semaine dont 3 au sein du club de Chambéry, intégrant l’équipe de compétition ainsi que le cours des ceintures noires, j’ai progressé techniquement et mentalement.  En 1993, je reçus mon diplôme d’instructeur fédéral et Monsieur Valentini me laissa plus de responsabilités au club d’Albertville.  Toujours sous enseignement de Monsieur Valentini, je progressais jusqu’au grade de 4e Dan.


Aujourd’hui, le club compte une centaine de pratiquants avec le club de Beaufort, plusieurs ceintures noires, deux instructeurs fédéraux, Monsieur Bruno Duc Sonnaz et Monsieur Jean-Louis Genoud, piliers du club.


Le club, qui a maintenant 25 années d’existence, remercie celui qui nous a tant apporté et qui restera toujours une référence.  Un mot me vient à l’esprit pour définir cette période de ma vie de karatéka au contact de Monsieur Valentini, un mot qui pour moi lui revient de droit malgré sa modestie.  Ce mot d’origine japonaise est SENSEÏ: SENSEÏ NI REI MR VALENTINI.