Les premiers karatékas entourés de Mr DESBOEUF à gauche et de Mr BILHEU à droite
1958-1968 LE TEMPS DE LA DÉCOUVERTE.
C’est en 1958 que le karaté fait ses premiers pas en Savoie, soit quelques années après son apparition en France.
Henri Valentini rencontre P. Loisy qui lui propose de venir « faire du karaté ».
Henri interroge P. Loisy sur ce que c’est ?
Il lui répond : on apprend à ce battre ….
Henri: « Ça m’intéresse…. »
Et c’est ainsi que H Valentini franchi la porte de la salle ou M. BILLIEU, ceinture marron, installé à Chambéry pour le travail, enseigne le karaté.
Après six mois, M BILLIEU abandonne pour des raisons personnelles et c’est M H. VALENTINI qui prend en charge le groupe.
Les entraînements ont lieu dans la petite salle du dojo de M. DESBOEUFS (salle des gentianes bleues, passage Henri Murger) et dans un local en terre battue avec un braséro au centre.
Les premiers adeptes se réunissent dans une section karaté du Sho-Bu-Kai (club de judo de M. DESBOEUFS).
A l’époque il n’existait que le ju jitsu et le judo.
La section demeure très réduite, les karatékas cherchent leur chemin.
Le karaté se pratique de 1958 à 1968 dans le cadre de cette section, sous licence de la fédération française de boxe libre et de karaté, au centre de diffusion du karaté, créé par Henri Plee, pionnier du karaté dans notre pays.
La section karaté du Sho-Bu-Kai en stage avec Mr TRAN. A genou, au centre, M . TRAN (enseignant à Grenoble) et M. VALENTINI, à droite M. DESBOEUF.
Première démonstration au printemps 1959, organisée par M. DESBOEUFS au théâtre de Chambéry.
En effet, pour faire connaître le karaté, M Desboeux avait organisé au printemps 1959, une démonstration sous la direction de M Bilheux et commentée par
M Desboeux.
Il y avait quatre personnes à évoluer devant un public peu nombreux, mais curieux de découvrir le karaté.
C’est le temps de la découverte, du tâtonnement avec des enseignements dont ceux de M TRAN Huu Haa (Shotokan) au Judo Club du Dauphiné à Grenoble puis de
M MURAKAMI (Shotokan puis Shotokai) à Paris.
1958-1966: pratique du Shotokan avec M Tran.
1961-1962, service militaire, période durant laquelle le petit groupe fonctionne au ralenti.
Janvier 1963, retour du service militaire, reprise de la section.
Nouvelles licences à la Fédération sportive et culturelle de karaté-kendo
M Besboeuf offre à la section karaté le petit document illustré de M.PLEE intitulé «le karaté par l’image» qui devient la référence et la source d’inspiration du groupe. (Henri possède l’original du document)
C’est un élément déclencheur.
Si jusque-là il y avait quelques idées ou intuitions sur le karaté, avec cet ouvrage, pour la première fois, il y avait un contact avec le karaté en tant que voie, moyen de perfectionnement personnel: le karaté-do.
Le karaté est essentiellement martial.
Les entraînements sont très soutenus. Parfois à la limite de l’évanouissement.
Il y a peu de techniques et beaucoup d’accidents. Nombreux sont les premiers pratiquants que se souviennent de fractures diverses.
Les séances d’échauffement, les kumités et les kions sont très durs.
Une progression tant physique que mentale avec un seul objectif: le dépassement de soi.
La fatigue est telle qu’après les entraînements, pour descendre du dojo situé au 2ème étage, il faut se cramponner à la rampe pour ne pas tomber……
Cela va marquer et imprégner un esprit karaté-do dans la pratique et l’enseignement de M. Valentini qui va pendant toute sa carrière d’enseignant se concentrer sur une pratique essentiellement martiale du karaté.
Photos du stage et démonstration de M. Tran en 1963 à Chambéry au gymnase des Halles.
1964, stage au Sho Bu Kai de Chambéry dirigé par Tran.
1966-1968: M. Valentini s’entraine à Paris avec
Me MURAKAMI (1927-1987), présent en France depuis 1957, expert japonais de Shotokan et à partir de 1968 de Shotokaï.
La pratique du karaté s’effectue sous licence de la Fédération Nationale Sportive et Culturelle de Karaté et de Kendo.
Puis plus tard (1972) à la Fédération de Judo et Disciplines Associées, section karaté.
Un expert japonais Shotokaï, vient à Chambéry pour animer des stages.
Henri Valentini est reconnu ceinture marron en 1967.